Introduction

Autour du mont Parnasse

En 1652, le Lorrain peint pour un important mécène son tableau le plus monumental, Apollon et les muses sur le mont Parnasse. Cette œuvre impressionnante, un des hauts points du classicisme romain, incorpore des motifs empruntés à l’antiquité, ainsi qu’à Raphaël, dans un paysage baigné de la douce lumière de la Campagna. Le tableau propose une reconstitution d’un monde mythique, une évocation de la Grèce des poètes classiques, sous les traits de la campagne romaine. Sa composition équilibrée joue sur le contraste de la masse du mont Parnasse à gauche et l’échappée vers l’horizon à droite ; une dépression dans le terrain sépare ces deux parties en diagonale. Ce même schéma reviendra, sous différentes formes sans cesse modulées, dans plusieurs paysages dessinés et peints des années suivantes, tel que Paysage avec Mercure et Battus de 1662. En 1664, douze ans après avoir terminé la toile, le Lorrain signe une répétition dessinée fidèle.