Introduction

Dernières années

Dans ses dernières années, le Lorrain parvient à exprimer l’aspect épique de la nature. L’Enéide de Virgile lui fournit plusieurs sujets, ainsi que les fables d’Ovide, qu’il situe dans un monde onirique, baigné d’une lumière argentée. Il revient au thème du Parnasse et de l’inspiration poétique. Ses compositions tardives sont encore plus audacieuses, intensifiant l’asymétrie du paysage et suggérant l’infinité de l’espace. Les figures humaines s’y réduisent jusqu’à être dominées par leur environnement. Quelques étonnants dessins de perspective appartiennent également à ces années.
Après 1670, la production de nouveaux tableaux se ralentit. Sur papier bleu, Claude reproduit des compositions qu’il avait précédemment peintes. Ces feuilles minutieusement élaborées, qui comptent parmi ses créations les plus individuelles, pouvaient difficilement être plus différentes des études spontanées de débuts de sa carrière. Mais à bien les regarder, on y retrouve la même réceptivité face à la nature.