L’Enlèvement d’Europe
Ce mythe, raconté par Ovide dans ses Métamorphoses (II, v. 833-875), inspira à Claude le Lorrain une gravure, cinq peintures et au moins sept dessins. Dans tous ces traitements du thème Claude n’a montré que le premier acte du mythe, le moment où Europe accepte de monter sur le dos du taureau paisible ; il se refuse de représenter la violence de l’enlèvement proprement dit.
L’élaboration méticuleuse de la feuille fait penser que l’artiste y attachait une certaine importance et qu’elle était destinée à un mécène ou à un collectionneur important.
La feuille avec L’Enlèvement d’Europe se trouvait chez Jabach avant 1671, quand il fut acquis avec l’ensemble de la «première» collection Jabach pour le Cabinet du Roi. C’est donc l’unique dessin du Lorrain qui a appartenu de manière sûre, du vivant de l’artiste, à Louis XIV.
Claude Gellée, dit le Lorrain (1600 ou 1604/1605 – 1682)
Vers 1647
Encre brune, lavis brun, lavis gris sur papier beige avec rehauts de blanc - 31,1 cm x 42,5 cm - Paris, musée du Louvre, Inv. 26683 - Acquis pour le Cabinet du Roi en 1671
Vers 1647
Encre brune, lavis brun, lavis gris sur papier beige avec rehauts de blanc - 31,1 cm x 42,5 cm - Paris, musée du Louvre, Inv. 26683 - Acquis pour le Cabinet du Roi en 1671
© RMN / Thierry Le Mage